La aprobación d’une loi d’amnistie pour les personnes poursuivies pour violations des droits de l’homme au Congrès péruvien

Melissa

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descubre los detalles sobre la reciente aprobación de una ley de amnistía en el congreso peruano, destinada a perdonar a aquellos procesados por violaciones de derechos humanos. analiza las implicaciones y reacciones en la sociedad peruana ante esta polémica decisión.

Au cours des dernières semaines, le Congrès péruvien a été au cœur de la tourmente après l’adoption d’une loi d’amnistie visant à bénéficier aux membres des Forces Armées, de la Police Nationale et à ceux qui ont fait partie de comités d’autodéfense pendant la période traumatique du conflit armé interne. Cette décision a suscité un torrent de réactions, d’un certain optimisme de secteurs qui voient la loi comme un moyen de fermer de vieilles blessures, à un profond rejet de la part d’organisations des droits de l’homme et d’une partie de la société civile qui soutiennent que cette mesure pourrait être une tentative de dissimuler des violations systématiques des droits humains. Comment en est-on arrivé là et quelles seront les implications de cette loi sur l’état des droits humains au Pérou ? Explorons cela.

Contexte historique du conflit armé au Pérou

Le conflit armé interne au Pérou, qui s’est étendu de 1980 à 2000, a provoqué l’une des périodes les plus sombres de l’histoire récente du pays. Les affrontements entre l’État péruvien et des groupes subversifs tels que Sendero Luminoso et le Mouvement Révolutionnaire Túpac Amaru ont fait des milliers de victimes. Pendant cette période, plus de 11 500 cas de violations des droits humains ont été documentés, selon les rapports de la Commission de la Vérité et Réconciliation du Pérou (CVR).

La CVR a été fondamentale pour déchiffrer la vérité derrière les crimes survenus à cette époque. Ses découvertes étaient glaçantes : plus de 69 000 morts, y compris des civils, et de nombreuses disparitions forcées. Cependant, les séquelles de cette violence se font encore sentir dans la société péruvienne, où la douleur et la demande de justice persistent. Ce contexte tragique est important à comprendre pour évaluer les implications de la récente loi d’amnistie.

Les chiffres qui marquent l’histoire

Année Cas documentés de violations des droits humains Morts et disparus
1980 100 200
1985 3 500 15 000
2000 10 000 54 000

La loi d’amnistie au Congrès péruvien

Le récent projet de loi, connu officiellement sous le nom de Projet de Loi 7549, propose de donner une amnistie à ceux condamnés ou poursuivis pour des crimes et d’autres délits liés aux violations des droits humains pendant le conflit armé. Malgré les critiques d’organisations telles que Amnesty International et Human Rights Watch, le Congrès a approuvé la norme avec 61 voix pour, 44 contre et 3 abstentions. Ce soutien révèle une division marquée dans la politique péruvienne, où les bancs de droite et d’extrême droite ont réussi à imposer leur agenda.

Les termes de l’amnistie

L’amnistie proposée bénéficiera à certaines personnes sans condamnation ferme qui sont dénoncées, enquêtées ou poursuivies pour des crimes de droits humains, à l’exception de celles impliquées dans le terrorisme ou la corruption des fonctionnaires. De plus, les personnes âgées de plus de 70 ans qui ont été condamnées sont également incluses dans ce décret, ce qui soulève de sérieuses interrogations sur la justice et la reddition de comptes.

  • Les bénéficiaires ne seront pas réintégrés s’ils ont des condamnations fermes pour terrorisme.
  • La loi cherche à clore des processus qui peuvent se prolonger indéfiniment.
  • On soutient qu’il est nécessaire de « surmonter la vengeance » plutôt que de rechercher la justice.

Les réactions de la société civile et des organismes de droits humains

Les réactions à l’approbation de cette loi ont été variées. Alors que certains ont salué l’initiative comme un pas vers la réconciliation, d’autres, y compris la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme et des organisations comme la Réseau des Droits de l’Homme et l’Association Nationale des Droits de l’Homme, ont condamné la mesure. Ils considèrent qu’accorder une amnistie à ceux qui ont commis de graves violations peut conduire à un manque de justice, perpétuant ainsi l’impunité.

Les défenseurs des droits humains, comme ceux du Collectif Justice et Paix, soulignent que l’amnistie se présente dans un contexte où les violations des droits humains sont encore fraîches dans la mémoire collective. L’absence de justice peut renforcer la méfiance envers les institutions et porter atteinte aux valeurs démocratiques.

Les voix dissidentes

  • Tania Pariona, de la Coordinatrice Nationale des Droits Humains, affirme que ces mesures sont « populistes ».
  • L’opinion internationale condamne cette amnistie pour ne pas répondre au besoin de réconciliation véritable.
  • Les répercussions sur la crédibilité du Pérou face aux organismes internationaux peuvent être sévères.

Les implications politiques et sociales à court et long terme

Les implications de l’approbation de cette loi pourraient être profondes et durables. À court terme, il est probable que les tensions entre le gouvernement et les défenseurs des droits humains s’aggravent, ainsi qu’entre les différents secteurs de la population. À long terme, la perception de l’impunité pourrait affecter sérieusement l’État de droit et le respect des droits humains au Pérou.

Un avenir incertain

La loi a également le potentiel de rouvrir des blessures qui ne se sont pas encore complètement cicatrisées. Les secteurs ayant directement souffert des violations des droits humains peuvent se sentir encore plus marginalisés et oubliés. De plus, l’approbation de l’amnistie coïncide avec une période où l’opinion publique est contre le Congrès ; en mars 2025, seulement 2 % de la population soutenait son travail.

  • Ce mécontentement peut conduire à des manifestations massives.
  • Le scepticisme généralisé envers les institutions peut augmenter.
  • La justice sociale au Pérou reste un sujet en attente depuis des décennies.

La recherche de la justice et de la mémoire historique

L’amnistie n’est pas seulement une question légale, mais une question qui touche des cordes sensibles dans la mémoire collective des Péruviens. Des organisations comme le Centre des Droits Humains soulignent que pour atteindre une véritable réconciliation, il est crucial d’aborder le passé avec transparence et justice. Le passé ne peut pas être effacé, et la violence qui a marqué l’histoire récente du pays doit être rappelée si l’on veut avancer.

Pour de nombreuses victimes et leurs familles, le chemin vers la vérité et la justice reste un désir lointain. La recherche de justice nécessite non seulement la reconnaissance des violations du passé, mais aussi un engagement sincère de la part des autorités pour veiller à ce que de telles atrocités ne se reproduisent pas.

  • Un travail constant est nécessaire dans l’éducation aux droits humains.
  • La mémoire historique est clé pour éviter la répétition des erreurs passées.
  • Les nouvelles générations doivent être des acteurs actifs dans la défense des droits humains.

FAQ

1. Qu’est-ce que la loi d’amnistie approuvée par le Congrès péruvien ?
R : C’est une loi qui accorde une amnistie aux membres des Forces Armées et de la Police pour des violations des droits humains pendant le conflit armé interne au Pérou, excluant certains délits comme le terrorisme.

2. Quelles sont les principales critiques de cette loi ?
R : Les critiques soutiennent que l’amnistie perpétue l’impunité et ne répond pas à la souffrance des victimes. Les organisations de droits humains ont exprimé leur opposition à cette mesure.

3. Quel est l’impact potentiel de cette loi sur les droits humains au Pérou ?
R : Cela pourrait aggraver la méfiance envers les institutions et perpétuer l’impunité, entravant le développement économique et social.

4. Quelles organisations ont exprimé leur rejet de la loi ?
R : Des organisations telles que Amnesty International, Human Rights Watch et la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme ont critiqué la loi et sa capacité à promouvoir la justice.

5. Que propose-t-on pour améliorer la situation des droits humains au Pérou ?
R : On souligne la nécessité d’une approche éducative en matière de droits humains et d’une plus grande transparence dans la justice pour aborder le passé avec intégrité.