Témoignage : prix fous et personnes en folie à Gaza pour la contrebande de tabac

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    "Les prix sont fous, les gens deviennent fous" : à Gaza, des paquets de cigarettes à 1 000 euros et des convois attaqués à cause de la contrebande
          Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les prix du tabac ont explosé dans la bande de Gaza. Des groupes criminels profitent de l'absence d'autorité pour s'enrichir sur le dos des plus pauvres.

Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, les prix du tabac ont considérablement augmenté dans la bande de Gaza. Des organisations criminelles profitent du vide de pouvoir pour s’enrichir aux dépens des plus nécessiteux.

Chaos dans la Bande de Gaza

En plein chaos dans la Bande de Gaza. Malgré une aide humanitaire qui arrive au compte-gouttes, avec des affrontements et des bombardements intensifiés depuis la fin du mois de juillet, associés au manque de sécurité dans l’enclave, les convois sont attaqués en raison de la contrebande de cigarettes. Depuis le début de la guerre, les prix ont augmenté et alimentent le marché noir et la violence.

Presque tous les hommes à Gaza, Nabil est un grand fumeur. Et depuis le début de la guerre, il a évidemment dû réduire sa consommation. « Je fume une cigarette par semaine, raconte. Un paquet de Karelia, avant le 7 octobre, coûtait environ 20 shekels (environ 5 euros), maintenant il coûte 4 000 shekels, soit 1 000 euros ! Un carton de Karelia qui contient, par exemple, 50 cartons, c’est-à-dire 500 paquets, coûte 380 000 euros. Les prix sont fous, les gens deviennent fous. Et il y a la mafia qui gère cela. »

Pillage de tentes et de bidons

Des groupes criminels profitent de la pénurie de tabac et du manque d’autorité sur tout le territoire pour s’enrichir aux dépens d’une population totalement désarmée. Selon Andrea De Domenico, chef du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies dans les Territoires palestiniens, il y a un trafic organisé de contrebande de cigarettes qui utilise les convois d’aide de l’ONU pour contourner les contrôles de sécurité israéliens.

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« À partir de l’opération à Rafah, en mai, nous avons commencé à trouver des cartons de cigarettes dans l’aide humanitaire, signale Andrea De Domenico. Les camions sont attaqués, mais les assaillants ne vont pas pour la cargaison qui est chargée dans les camions, ils cherchent quelque chose. Et après un certain temps, nous avons réalisé qu’ils cherchaient des cigarettes. Ils avaient donc des informations précises sur où chercher. Il est attrayant de se tourner spécifiquement vers les cigarettes. »

Parmi les autres produits rares et donc coûteux, on retrouve les tentes et les bidons, qui sont également pillés et revendus sur le marché noir à des prix élevés.

Source de l’article : Francetvinfo

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