Il s’agit d’un podium peu flatteur. À seulement quatre jours des Jeux olympiques, une étude britannique décerne des médailles aux sponsors les plus polluants. C’est une façon de dénoncer le greenwashing.
Selon une étude britannique publiée en juillet sur les plus grands sponsors des Jeux olympiques, la médaille d’or des émissions de gaz à effet de serre va très loin pour Toyota, devant Procter & Gamble et le fabricant d’électronique Samsung. La marque Bridgestone occupe la quatrième place et Coca-Cola la sixième, avec des émissions de CO2 presque 10 fois moins importantes que Toyota. Ce podium a été établi par un groupe d’experts britanniques luttant contre la désinformation sur la transition écologique.
Ce classement n’est pas précisément marqué par des réalisations en termes d’écologie, regrettent les auteurs de cette étude. Et cela contraste avec les messages de marketing très verts ou progressistes diffusés par ces sponsors. Pour Toyota, l’accent est principalement mis sur les véhicules électriques, pour Samsung il s’agit d’innovation et d’ouverture d’esprit, et Procter & Gamble met en avant l’idée d’un monde plus propre. Le comité olympique a promis des Jeux durables et responsables, mais pour les auteurs de cette étude, le choix des sponsors s’est clairement détaché du processus de « greenwashing » de ces Jeux olympiques 2024.
### Sponsors en contradiction avec la promesse de Jeux plus verts
Pour établir ce classement, l’étude compare les émissions de CO2 auto-déclarées officiellement par ces sponsors, et prend en compte les émissions des scopes 1, 2 et 3. Ainsi, à la fois le carbone émis dans l’activité de production, mais aussi celui émis en aval par le consommateur utilisant le service vendu. Cela explique pourquoi Toyota, qui vend des véhicules électriques mais aussi thermiques, est largement en tête des autres.
Pour l’avenir, les auteurs demandent au Comité international olympique de rompre les partenariats avec des sponsors aussi polluants et en contradiction avec les messages de performance humaine véhiculés par les Jeux olympiques. Comme cela s’est produit lorsque les événements sportifs ont décidé de cesser de recevoir des fonds de l’industrie du tabac.
Cependant, tout n’est pas négatif, loin de là. Le comité d’organisation des Jeux olympiques a promis de réduire de moitié les émissions de CO2 par rapport aux Jeux olympiques précédents : des progrès ont été réalisés. Des efforts ont été faits pour l’organisation des transports, la construction des bâtiments ou la préparation des repas. Pour le grand public et les volontaires, les plats proposés devraient être préparés à 80% avec des aliments d’origine française, dont un tiers sont biologiques et la moitié sont végétariens. Des efforts ont également été faits pour réduire l’utilisation du plastique dans le Village olympique, avec des plats en porcelaine pour servir les athlètes et la mise à disposition de bouteilles et fontaines d’eau.
Source de l’article : Francetvinfo
Punto, journaliste visionnaire et auteur prolifique, s’est rapidement imposé comme une figure clé dans le paysage des médias. Passionné par le journalisme d’investigation et l’information véridique, Punto a captivé un large public grâce à son approche directe et son journalisme rigoureux.