Plus de 200 personnes sont actuellement surveillées par les autorités sanitaires et sont considérées comme des cas à « haut risque de contagion » suite au décès d’un adolescent dû à son infection par le virus Nipah samedi dernier.
Les autorités sanitaires indiennes craignent le début d’une nouvelle épidémie. Soixante personnes ont été identifiées comme des cas potentiels à « haut risque de contagion » après avoir été en contact avec un jeune de 14 ans porteur du virus Nipah.
L’adolescent est décédé le samedi 21 juillet d’un arrêt cardiaque, un jour après avoir été testé positif à l’infection par le virus Nipah. Les 60 contacts ont été isolés dans des établissements de santé, selon le ministère de la Santé indien. Cette maladie est apparue pour la première fois à la fin des années 90 en Asie du Sud-Est.
## Un virus avec un fort potentiel épidémique pour l’OMS
Le virus en question se transmet initialement des porcs et des chauves-souris aux humains. L’infection peut également se produire après la consommation d’aliments contaminés. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère le Nipah comme un « pathogène prioritaire », tout comme le Covid-19 et le virus Ebola. Son potentiel épidémique s’explique par l’absence de vaccin préventif ou de traitement curatif. Selon l’OMS, son taux de mortalité oscille entre 40% et 75%.
Cette maladie est apparue pour la première fois chez les porcs domestiques en Malaisie et à Singapour en 1998 et 1999, selon l’Organisation mondiale de la santé animale. À ce moment-là, plus d’un million d’animaux ont été abattus pour lutter contre la propagation de la maladie, et les éleveurs ont également été infectés. Les symptômes associés à l’infection par le virus Nipah sont respiratoires et parfois neurologiques : elle provoque une fièvre mortelle pouvant entraîner des lésions cérébrales.
## Des dizaines de décès dans le sud de l’Inde depuis 2018
« Les cas récents de maladie à virus Nipah sont principalement associés à la transmission entre humains et de chauves-souris à humains », indique l’OMS. Le Nipah a été lié à la mort de dizaines de personnes au Kerala, dans le sud de l’Inde, depuis sa première apparition dans l’État en 2018. C’est pourquoi les autorités sanitaires tentent de localiser toutes les personnes affectées ces derniers jours pour contenir sa propagation.
Les autorités sanitaires du Kerala ont demandé aux habitants de suivre certaines mesures de précaution. Par exemple, il est recommandé de porter un masque à l’extérieur et d’éviter de rendre visite à des personnes hospitalisées. Le gouvernement indien a également ordonné la création de 25 comités pour identifier et isoler les personnes touchées. Plus de 200 personnes sont actuellement répertoriées comme des contacts et isolées chez elles.
Source de l’article : Francetvinfo
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