Le lundi, le Conseil national électoral (CNE) a officiellement proclamé Nicolás Maduro président du Venezuela, malgré l’annonce de la victoire de l’opposition.
La tension monte à Caracas
La situation est tendue dans la capitale vénézuélienne. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes à Caracas le lundi 29 juillet pour disperser les manifestants protestant contre la réélection de Nicolás Maduro en tant que président du Venezuela. Équipées de matériel de maintien de l’ordre, les forces de l’ordre ont avancé sur les manifestants jetant des pierres, tirant des grenades lacrymogènes dans le quartier de Chacao.
Maduro dénonce une tentative d’imposer un « coup d’État fasciste »
Nicolás Maduro a été officiellement proclamé président du Venezuela lundi par le Conseil national électoral (CNE). « Les Vénézuéliens ont exprimé leur volonté absolue en choisissant Nicolás Maduro », a déclaré son président, Elvis Amoroso. Lors de son discours devant le CNE, rejetant les critiques de l’opposition et de la communauté internationale, le chef de l’État vénézuélien a dénoncé une tentative d’imposer un « coup d’État fasciste et contra-révolutionnaire au Venezuela ».
Selon les résultats du CNE, le successeur de l’ancien président Hugo Chávez a été réélu pour un troisième mandat consécutif de six ans avec 51,2% des voix. Cependant, l’opposition a également revendiqué la victoire, rejetant ce résultat auquel elle attribue de nombreuses irrégularités.
Neuf pays d’Amérique latine demandent une « révision complète » des résultats
Si Nicolás Maduro a reçu le soutien de la Russie et de la Chine, ainsi que de ses autres alliés habituels – Cuba, Nicaragua, Honduras et Bolivie -, des réactions négatives ou sceptiques sont venues de la communauté internationale. Neuf pays d’Amérique latine (Argentine, Costa Rica, Équateur, Guatemala, Panama, Paraguay, Pérou, République dominicaine, Uruguay) ont appelé lundi dans une déclaration conjointe à une « révision complète avec la présence d’observateurs électoraux indépendants ».
En réponse, le Venezuela a annoncé lundi le retrait de son personnel diplomatique de sept pays d’Amérique latine pour protester contre « l’ingérence » de leurs gouvernements, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Caracas estime que la position de ces gouvernements (Argentine, Chili, Costa Rica, Panama, Pérou, République dominicaine et Uruguay) « porte atteinte à la souveraineté nationale » et a exigé que ses diplomates quittent le pays.
Source de l’article : Francetvinfo
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