Le jeudi 4 juillet 2024, les Britanniques se rendent aux urnes pour élire leurs représentants à la Chambre des communes. Le Parti travailliste est le grand favori, après plus d’une décennie de gouvernement conservateur.
Élections au Royaume-Uni : le Parti travailliste dirigé par Keir Starmer est le favori
À trois jours du second tour des élections législatives en France, les Britanniques sont appelés aux urnes. Le jeudi 4 juillet, ils éliront les 650 représentants de la Chambre des communes. Après 14 ans de gouvernement conservateur, le Parti travailliste de centre-gauche, dirigé par Keir Starmer, est annoncé comme le grand favori du vote.
À Holborn, un quartier près de Russel Square à Londres, un bureau de vote a été ouvert dans l’église de Saint George le Martyr. La pancarte « polling station » est clairement visible à l’entrée. Une particularité des élections britanniques est qu’elles se déroulent également dans des bâtiments religieux. Ici, il est également possible de faire campagne dans les médias jusqu’à la dernière minute. Il n’y a pas de période de réflexion. De plus, il n’y a pas d’hésitation à révéler et commenter le vote en sortant de l’isoloir. « J’ai voté pour le Parti travailliste », confie un électeur.
Une gauche largement favorite
Selon les sondages, la gauche britannique a de fortes chances de remporter largement la circonscription londonienne du dirigeant travailliste, Keir Starmer, futur Premier ministre probable. Dans ce bastion de gauche, le rejet des conservateurs est massif, comme l’explique Stuart, une soixantaine d’années : « Le pays a besoin d’un changement. Depuis trop longtemps, nous avons les mêmes au pouvoir. Nous avons besoin d’une nouvelle équipe pour améliorer tant de choses : la lutte contre la pauvreté, le système de santé. Il y a tellement à faire, et cela concerne tous les Britanniques. Donc oui, j’espère qu’il y aura un changement aujourd’hui ».
Au Royaume-Uni, le changement de gouvernement est un fait. On attend une victoire historique des travaillistes, mais sans l’enthousiasme d’un avenir prometteur, selon Michael, un jeune universitaire londonien. « Je ne suis pas d’accord avec toutes les mesures du programme. Je pense que le changement ne va pas assez loin. Mais c’est quand même la meilleure option que nous avons », souligne-t-il.
« Ce n’est pas comme si les gens étaient enthousiastes à l’idée de voter travailliste. Ils veulent surtout sortir les conservateurs du pouvoir. Il y a de la prudence et même une certaine appréhension », affirme Michael, un universitaire anglais de 33 ans.
Ce n’est pas encore le moment de crier victoire du côté de la gauche. Les travaillistes craignent que leur position de grands favoris ne démotive les électeurs ou ne les incite à écouter leur cœur et à voter pour le Parti vert, par exemple. « J’ai 68 ans et j’ai toujours voté travailliste toute ma vie », avoue Domo. « Cette fois-ci, je vote pour les écologistes pour la première fois car pour moi, aucun autre parti ne met la question climatique en priorité ».
Le vote se déroule également sous la pression de l’extrême droite : le parti Reform UK, dirigé par le populiste Nigel Farage, est en pleine dynamique. Il suit de près les Conservateurs. Cependant, le système électoral lui est défavorable. Il devrait remporter seulement quelques sièges à l’issue d’une campagne qui a également été marquée par un mouvement politique audacieux, dont le résultat semble très différent du nôtre.
Source de l’article : Francetvinfo
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